La valeur des choix

Commentaires de divers auteurs, traduits par Catherine Goudouchaouri
Lien vers la page Web originale : The Value of Choices

Les règles arbitraires et les limites ont pour caractéristiques de mener les enfants à penser à ce qu’ils peuvent faire pour tricher et mentir. Je connais pas mal d’enfants dont les parents pratiquent l’apprentissage naturel et limitent leur temps sur l’ordinateur. Les enfants se levaient au milieu de la nuit pour utiliser l’ordinateur quand leurs parents étaient endormis. L’effet secondaire non voulu mais tout à fait prévisible des règles et limites est que cela met toujours les parents et les enfants dans une position d'adversaires (les parents édictent les règles et les enfants sont obligés de leur obéir – ce sont des positions d'adversaires) et cela peut mener à ce que les enfants se sentent coupables et sournois quand ils contournent ou même transgressent inévitablement les règles. Eviter ce genre de situation est une très bonne raison pour ne pas avoir de règle ou de limite du tout.

Pam Sorooshian

Je pense que quand j’essayais de faire passer les besoins de tout le monde avant ceux de notre famille, je criais tout le temps, j’étais toujours frustrée, toujours en retard, toujours de mauvaise humeur. Maintenant que nous suivons NOTRE planification, j’ai la patience de toujours répondre à une question, la patience de rechercher les choses, et de me recentrer sur ce qui est positif. Je dis à mes enfants qu’on a toujours le choix. Faire des choix positifs. C’est plus facile.

Carole au Connecticut

CETTE ANALOGIE DU BALLON
(Joyce Fetteroll)

• C’est dur de faire confiance, pour moi

Pour presque tout le monde !

• J’ai été à l’école

Comme 99 % des gens

• A ce stade-ci, je ne PEUX PAS laisser mon fils passer tout le temps qu’il voudrait devant un écran.

Il est probable que la plupart des gens ne soient pas prêts à lâcher prise sur quelque chose.

Mais cette liste offre de l’aide et du soutien pour ce que les gens ont « décidé qu'ils voulaient changer » et non sur ce qu'ils n'étaient pas prêts à changer.

Malheureusement, cela donne l’impression que tout le monde sur la liste est parfait, que c’est facile de lâcher prise sur nos anciennes façons de faire et que tout ce dont on a besoin, c’est de conseils sur quoi faire à la place !

Mais je pense qu’une meilleure façon de voir la liste serait de se représenter chacun des membres avec une douzaine de pratiques qui leur rendent la vie plus facile et moins timorée. Ces pratiques sont comme des ballons qui soutiennent leurs peurs parce que celles-ci menacent de les attirer dans un abysse sans fin. Ils *veulent* se retenir aux ballons et ils ne peuvent pas comprendre pourquoi certaines personnes trouvent qu’il est facile de les lâcher.

Ce n’*est* pas facile de lâcher ! Ça fait peur ! Cela requiert un auto-examen très inconfortable de lâcher-prise. Mais ce que vous voyez sur cette liste est le ballon que quelqu’un a décidé de lâcher. Vous ne voyez pas les 11 autres ballons auxquels ils se retiennent encore.

Quand les gens décident de lâcher prise, quand ils parlent sur la liste d’une pratique pour laquelle ils ont besoin d’aide, ce n’est pas parce que c’est facile. C’est parce qu’ils ont examiné cette façon de faire sous un jour nouveau et qu’ils en ont une autre idée. Cette nouvelle idée les rend encore plus inconfortables que leur peur. L’un de leurs ballons n’a plus l’air aussi réconfortant. Ils voyaient seulement que le ballon était une partie de ce qui les retenait et soutenait leurs peurs, mais maintenant ils ont vu la partie qui pesait sur leurs enfants et les retenait eux-mêmes en arrière. Ils sont arrivés au point où avec cette pratique ils ont dit « Oui, ça fait peur de lâcher prise, mais maintenant je peux voir que l’endroit où ce ballon m’emmène est encore plus effrayant. Et je veux de l’aide pour lâcher prise. »

Ne croyez pas que tout le monde a lâché tous ses ballons !

Ne croyez pas que lâcher prise est facile ! Vous n’avez simplement pas vu toute l’introspection qui a eu lieu en privé quand les gens lisent la liste sans publier de message. Ici, c’est la liste où on publie un message quand on a décidé de lâcher prise.

Mais c’est aussi une bonne liste si vous voulez lire des choses qui aident à arriver au point où on a envie de lâcher prise sur une façon de faire.

Ce n’est simplement pas un bon endroit pour dire aux gens pourquoi vous n'êtes pas prêt(e) à lâcher prise ;-). Parce que tous ceux qui publient régulièrement ont lâché au moins un ballon et sont prêts à aider les autres à lâcher ceux qu'ils considèrent maintenant comme des boulets.

• A ce stade-ci, je ne PEUX PAS laisser mon fils passer tout le temps qu’il voudrait devant un écran.

Quand vous serez prêt(e) à travailler là-dessus, cela vous aidera *beaucoup* de voir que vous avez *choisi* de ne pas le laisser faire. Vous n’aimez pas les conséquences (ce *sont* des conséquences temporaires) de le laisser avoir tout le temps qu’il veut devant l’écran. Donc, vous avez *choisi* de le limiter.

S’il y a un conseil que je pourrais donner aux gens, c’est de voir tout ce qu’ils font comme un choix. C’est tellement libérateur :-) On a l'impression que la seule raison qui nous pousse à faire autant de choses déplaisantes dans la vie est le fait qu'on n’a pas le choix. Mais c’est l’impression de ne pas avoir le choix qui les rend doublement pénibles.

Par exemple, je détestais nettoyer les toilettes. C’était simplement quelque chose qu’on devait faire toutes les semaines (ou tous les mois ;-) Et juste parce que je devais le faire, je ne voulais jamais le faire et je me battais contre cela, évitant souvent ma responsabilité pendant 6 mois ! Mais quand j’ai pris conscience que j’avais le choix, que je pouvais choisir de ne plus jamais frotter les toilettes à nouveau, j’ai pris conscience que c’était agréable d'avoir des toilettes propres. Et une fois que j’ai constaté que personne ne me forçait à nettoyer, je les nettoyais beaucoup plus souvent.

Si vous décidez de lui laisser passer tout le temps qu’il veut devant l’écran, je vous promets que ça va être dur ! Ça va être dur de prendre la décision. Ça va être dur de lâcher prise sur le contrôle que tu as sur un peu de ta vie. Ça va être dur de voir les nouveaux problèmes que le lâcher-prise pose. Mais quand la transition sera terminée, quand votre fils verra le temps passé devant l'écran comme une chose à faire parmi d’autres et non pas quelque chose à défendre, ce sera génial :-) Et ça aura vraiment valu le coup.

Mais c’est seulement quand vous aurez suffisamment lu pour voir qu’il y a quelque chose de mieux, quand vous aurez réfléchi à la tension dans la maison et senti que cette tension ne semble pas être un bon compromis pour prévenir quelque chose qui ne semble pas aussi effrayant qu'auparavant, seulement alors vous serez l’un de ceux vus comme « parfaits » qui publient sur cette liste et qui disent « OK, j’ai lâché prise, et maintenant ? »

• J’espère que ce groupe est assez ouvert pour que je puisse admettre ça sans être sérieusement accusée d’être inadéquate ou autre.

On dirait que c’est le cœur des difficultés que les gens ont sur ce genre de liste. La plupart des gens ont besoin d’endroits pour vider leur sac, ou ils peuvent dire leurs fautes et lire les autres dire « ouais, j’ai exactement ce problème. Je sais ce que tu vis parce que je suis exactement au même point. »

C’est à ça que servent les listes de soutien ;-)

Cette liste est une liste de discussion. C’est un endroit pour parler des choses sur lesquelles on a décidé de travailler.

Peut-être y a-t-il deux types de gens : les gens qui veulent essayer de trouver une solution à leurs problèmes en privé tout en obtenant un soutien et la reconnaissance que c’est difficile, et les gens qui reconnaissent que ne pas être parfait fait partie de la vie et qui veulent un endroit pour essayer de devenir meilleur.

Je me demande si c’est une question de personnalité ou l’école qui fait que les gens pensent qu’ils sont mauvais parce qu’ils ne font pas tout bien ? Probablement que c'est une question de personnalité, mais l’école n’arrange rien. :-/ Mais personne sur cette liste ne juge quelqu’un comme étant mauvais parce qu’il ne fait pas tout « bien ». Personne ne s’attend à ce que les autres fassent tout « bien ». Parce qu’il n’y a pas de « bien » mais plutôt une tendance à aller vers le mieux, ou à aller vers l’apprentissage naturel au lieu de s’en éloigner. Et la liste est un endroit pour aller vers le mieux. Tout message est compris comme être une demande d’aide. C’est l’étape suivante après « la vie est dure ». C’est pour cela qu’il n’y a pas beaucoup de soutien pour les « C’est dur » et les « Je ne peux pas ». Ce genre de liste est un endroit où venir quand on veut demander « Alors qu’est ce que vous faites au sujet de... ? Comment rendez-vous cela moins difficile? Comment aller au-delà des Je ne peux pas? »

• Je sais que je vais me faire incendier, mais je travaille là dessus.

Ce ne sont pas des flammes. C’est de l’aide pour bouger !

La liste n’est simplement pas une liste de soutien où les gens peuvent publier un message à propos de leurs difficultés et échanger de la sympathie.

Oui, la vie est dure. Maintenant, parlons des choses que nous sommes prêts à changer pour qu’elle soit moins dure !

Joyce

Les intentions comptent. Guider les enfants en se basant sur le partenariat et la confiance donne un sentiment différent, évite la rébellion et met simplement moins le centre d’attention sur des choses insignifiantes. Guider les enfants signifie que les parents sont des filets de sécurité, pas des trappes ou des examinateurs. Guider favorise la considération. Les directives la bloquent et peuvent même engendrer du ressentiment à la place.

L’idée de l’apprentissage naturel est que les parents sont des facilitateurs d’options, des ouvreurs de portes, les créateurs d’un environnement de liberté, et les gardiens du choix, pas des installateurs de barrages et de barrières. Les parents qui pratiquent l’apprentissage naturel font des choix importants et magnifiques pour renoncer à leurs droits légaux d’être les contrôleurs autoritaires des vies de leurs enfants, et à la place ils choisissent d’être leurs partenaires.

Robyn Coburn
Extrait d’une plus longue réponse qui se trouve ici : (en anglais)

Colère

J’ai remarqué que les enfants qui n’ont pas de liberté de choix, ou qui ont été contrôlés, deviennent coléreux. Les adultes ne voient pas cette colère, mais les autres enfants deviennent souvent les cibles de celle-ci.

J’ai écouté une mère parler fièrement de ses raisons pour ne pas laisser son fils regarder Le Seigneur des Anneaux avant qu’il n’ait fini de lire les livres. Puis j’ai eu à consoler un autre enfant (pas le mien), sur le chemin de la maison parce que cet enfant-ci ne voulait pas le laisser jouer avec son jouet du Seigneur des Anneaux parce qu’il n’avait pas lu les livres. Ce pauvre enfant qui pleurait n’avait même pas vu les films, parce qu’ils montraient des sorciers et de la magie, et que ses parents pensent que ce n'est pas Chrétien.

J’ai dû expliquer à mon enfant pourquoi un autre enfant (dont la mère est fière qu’il ne soit pas autorisé à jouer à des jeux vidéo violents, des épées ou des pistolets) le poussait du haut d’une très grande pile de foin, sur le sol dur, sans le prévenir, tout en riant.

J’ai vu des enfants sauter sur des courges et les écraser, alors qu’elles appartenaient encore au fermier. J’ai vu des pièces de musée frappées du pied par-dessous la corde. J’ai vu pas mal de colère s'exprimer pendant que les mères discutaient de leurs superbes théories et programmes d’instruction.

Vicky Bennison
(extrait d’un billet sur les limites dans les groupes de familles faisant l’école à la maison)

Terribles prédictions

Bien sûr ILS sont contents de regarder la télé toute la journée. Mais la réalité, c’est que l’on ne fait pas toujours ce que l’on veut dans la journée.

Est-ce que tu peux faire ce que tu veux ?
Sinon, je resterais assise ici devant l’ordi à rire, alors que les piles de vêtements s’entasseraient, que les plats sales moisiraient dans l’évier et que le chien mourrait de faim... tu vois le tableau.
Tu peux choisir de faire ça, mais chaque fois, tu choisis de ne pas le faire. C’est seulement parce que tu as le choix !
Sandra

Sur la prise de décision parentale
Sandra Dodd, répondant aux questions posées

La chose qui me rend folle, c’est d’avoir à imaginer comment faire l’école à la maison / pratiquer l’apprentissage naturel avec notre fils de 16 ans. Il serait heureux de passer toute la journée, tous les jours, sur l’ordinateur, à jouer à des jeux à la première personne.

Si tu contemples la situation générale de salarié, peut-être qu’être dans une école d’infirmières n’est pas le meilleur moyen pour toi ET ton fils d’avoir assez d’argent dans les cinq ou dix ans. Il a seize ans. Est-ce que tu peux attendre deux ans avant de retourner travailler ? Pourriez-vous tous les deux trouver un boulot chacun quelque part ?
Je suis un parent qui fait l’école à la maison depuis plus de dix ans maintenant et je suis forcée de retourner travailler à cause de notre situation financière.
S’il te plaît, essaie de ne pas voir ta situation en terme de « contrainte ». Ton mari n’est pas mort et tu ne meurs pas de faim, pas vrai ? Tu fais tes propres choix, tu n’es pas forcée avec un revolver sur la nuque de faire quelque chose, ou sinon ils ne t’auraient pas laissée venir et nous écrire.
Nous vivons dans une zone rurale et il ne conduit pas encore.
Tu ne suis pas des études d’infirmière dans une zone rurale, n'est-ce pas ? Est-ce qu’il peut venir en ville avec toi quand tu vas en cours ? Peut-il suivre des cours ? Peut-être pas de façon académique, peut-être des cours de musique ou de photo ou d’informatique, sans avoir pour objectif de l’enrôler dans un programme qui mène à un diplôme.
Le choix du moment est important – c’était censé être le temps où il commençait vraiment à s’épanouir, comme ce l’était pour la majeure partie de l’année passée.
Le choix du moment est une partie IMPORTANTE de la vie, et quand tu finiras l’école d’infirmières tu n’auras plus un enfant « en âge d’aller à l’école ». L’âge de la scolarisation obligatoire sera dépassé. Tu ne pourras pas revenir en arrière et avoir à nouveau un ado de seize ans, ou de dix-sept ans. Peux-tu louer ta maison à la campagne et prendre un appartement pour un temps dans un endroit où il sera moins isolé ? Peut-être vous pourriez aller en ville à pied, ou en bus, ou en vélo. Le coût de la vie à la campagne va devenir très élevé pour vous deux si tu ne peux pas être là pour le conduire et l’ouvrir au monde. Voudrait-il aller au lycée l’année prochaine ? Ils ne pourraient pas lui donner de diplôme, mais il pourrait passer un an en compagnie d’autres jeunes, pratiquer ses maths et son écriture, sans la pression d’avoir de bonnes notes et de passer son diplôme. Et le bus le prendrait gratuitement, pas vrai ?
En plus de tout cela, je dois vraiment essayer de passer par-dessus le sentiment d’être « trop vieille » et de retourner à l’école – même si je sens que c’est la meilleure chose à faire.
Est-ce que ton fils sent que c’est la meilleure des choses à faire pour vous ?

Sandra
26 décembre 2005, liste Always Learning


Comment les enfants font des choix sur la façon dont ils dépensent leur argent
(Joyce Fetteroll, puis Pam Sorooshian)

Il y a l’idée répandue que s’ils se « font plaisir », ils ne comprendront jamais la valeur de l’argent. Mais avec ma fille ça ne s’est pas avéré vrai du tout et je ne pense pas que cette idée reçue ait des bases solides. C’est juste de la peur.

Joyce Fetteroll
JUSTE !
C’est une vieille idée que les enfants n’apprennent que ce qu’on leur enseigne. Nous savons que ce n’est pas vrai. Ils VEULENT être compétents et capables et ils veulent vivre de bonnes vies dans lesquelles ils vont penser à ce qui a du sens pour avoir ce qu’ils veulent et faire ce qu’ils veulent. C’est une fois encore un problème de confiance – avoir confiance qu’ils vont « grandir » et que si on ne les embrouille pas, si on ne les déforme pas d’une manière ou d’une autre, ils feront des choix conscients à propos de l’argent.

PAS du tout différent des problèmes relatifs à la nourriture – si on est derrière eux par rapport à tout ce qu’ils mangent et ce qu’ils ne mangent pas – si on les saoule tout le temps, si on dit « Tu peux manger ce que tu veux, mais, chéri, est-ce que tu veux vraiment seulement du gâteau pour le petit-déjeuner, tu ne penses pas que tu devrais prendre un œuf ? » alors on sape leur propre conscience d’eux-mêmes, leur propre capacité à faire leurs choix à eux, leur chance de faire leurs « petites » erreurs. Leur façon de se nourrir, en tant qu’adultes, sera ENCORE quelque part contrôlée par cette voix maternelle qui nous contrôlait dans notre tête – et, comme ados et adultes, nous avons souvent tendance à y être résistants – ce qui signifie que nous nous trouvons nous-mêmes ADULTES, à manger trop de gâteau tout en entendant « Tu ne devrais pas manger ça » encore et encore.

Est-ce que nous voulons que nos enfants grandissent et se retrouvent à dépenser de l’argent dans des trucs équivalents, pour les adultes, à des choses sans importance, tout en entendant « Tu ne devrais pas acheter ça » dans leur tête ?

Faites-leur confiance.

Soyez leur système de soutien. Je veux tellement que mes enfants grandissent et qu'ils entendent dans leur tête la voix de leur mère qui leur dit des choses encourageantes, qui les soutient et non pas qui les rabaisse – et surtout pas une voix contre laquelle ils ont envie de résister. Cela me porte. Je ne fais pas tout bien – mais je me concentre sur ce qu’ils auront tendance à entendre / se dire à eux-mêmes en réponse à ce que je dis tout haut.

Pam Sorooshian

Je dois vous dire à tous qu’après plusieurs semaines de télé illimitée, notre télé a été qualifiée d’embêtante. Elle est allumée et éteinte, et allumée et éteinte. C’est assez drôle de les voir apprendre à se réguler eux-mêmes.

« Auto-régulation » signifie élaborer une règle et ensuite la suivre soi-même.

Ce n’est pas de l’auto-régulation. C’est faire des choix.
C’est différent. C’est mieux !

Sandra


Mon fils nous épate son père et moi. Il est si clairvoyant. Nous avons eu du mal à être ses parents d’une façon qui ne nous était pas naturelle, même si cela avait du sens quelque part et tenait une promesse qui devenait évidente dans nos vies de tous les jours. Même son père qui n’est pas pour l’apprentissage naturel à mon sens est d'accord pour dire combien il est facile de laisser à notre fils la liberté de faire ses propres choix et d’apprendre les conséquences dans un environnement protégé ; pour que notre fils comprenne comment prendre des décisions avant d’être confronté au monde loin de la maison. Plus on utilise un outil (comme décider quoi choisir à partir d’un groupe de choix), plus on a d’occasions pour apprendre à les utiliser, meilleur on devient. Moins il y a d’interruptions pour donner un avis soi-disant bien intentionné et de distractions par les parents, mieux l’enfant peut découvrir comment utiliser son savoir pour développer son propre point de vue sur le monde.

Pour moi, c’est donner à l’enfant la liberté de penser pour lui-même aussi tôt que possible. On n’a pas besoin de dire à son enfant quoi penser quand il est déjà en train de l’apprendre ! C’était ce concept que j’ai mis du temps à assimiler et ça n’a pas été facile en pratique, mais je continue à me dire de retenir ma langue bien pendue et je continue de voir les fruits de mon travail chaque jour dans la personnalité superbe de mon fils.

-K- (katherand)

Révisé par Catherine Forest le 15 mars 2013.

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