et les problèmes qui y sont liés


Sandra Dodd, et commentaires de divers auteurs, traduits par Catherine Goudouchaouri
Lien vers original SandraDodd.com/control

Posté sur Always Learning, par Schuyler Waynforth, le 22 juillet 2011, en réponse à quelqu’un qui décrivait la réaction de son jeune garçon aux limitations qu’on lui imposait après une longue journée hors de
la maison :

Imagine que tu viens de passer une longue journée et que tu es affamée et fatiguée et que lorsque tu arrives à la maison, tu ne peux pas faire ce que tu avais prévu. C'était quelque chose auquel tu avais pensé avec plaisir et anticipation pendant la journée. Quelque chose qui t’aurait aidé à te détendre et à te retrouver. Prendre un verre de vin, ou un morceau de pain que tu avais fait cuire le matin même. Regarder une émission à la télé qui passait ce soir-là, lire le chapitre suivant du livre qui te plaît. Quelqu’un ayant le pouvoir sur toi décidait tout à coup que tu ne pouvais pas faire ce que tu voulais parce que tu devais manger ton dîner, prendre une douche et aller te coucher. Savourerais-tu ton repas ? Est-ce que tu prendrais plaisir à laisser l’eau chaude couler sur ton corps ? Est-ce que tu t’endormirais paisiblement ? Ou est-ce-que chacune de ces expériences serait altérée par le pouvoir que quelqu’un d’autre aurait exercé contre toi, empoisonnée par ta propre impuissance, ta faiblesse face au muscle fléchi de quelqu’un d’autre ?

Ma réponse à un extrait de la même histoire, suivant une citation :
-=- Je l’ai aidé à analyser ses sentiments, j'ai exprimé combien il devait se sentir déçu et lui ai rappelé combien on s’était amusé durant cette belle journée, et qu’il pourrait jouer demain. Je lui ai donné le temps de se calmer et de manger s’il le souhaitait (il avait même dit qu’il mourrait de faim, mais qu’il ne mangerait pas). -=-
Je serais vraiment très en colère si quelqu’un me faisait ça. Si j’étais partie toute la journée et que quelqu’un me disait que je ne pouvais pas consulter mes courriels, qu'il essayait de me nourrir, je ne voudrais pas de cette nourriture. Je ne voudrais pas de cette maison. Je ne voudrais pas de cette personne.

Personne ne pourrait m’aider à analyser mes sentiments dans un tel cas.
Quelqu’un qui ne comprendrait pas que j’ai été polie toute la journée, et que j’ai pensé toute la journée au moment où je pourrais consulter mes courriels ne serait pas mon ami. Il ne serait pas mon partenaire. Si j’avais le choix, je ne resterais plus dans cette maison.

Si tu voulais qu’il mange, dans un but de nourriture et de nutrition, la meilleure chose à faire aurait été de le laisser commencer son jeu et de lui apporter de la nourriture où il était. Si la nourriture est importante, voilà ce qui aurait été la meilleure solution. S’il avait attendu de trouver une activité qui le fascine, le laisser faire aurait été préférable. Si la relation entre le parent et l’enfant est importante, voilà ce qui aurait été la meilleure option.

Il n’est pas trop tard pour le faire la prochaine fois.

SandraDodd.com/focus (en anglais)

Sandra


Posté dans la liste de discussion big unschooling mardi, février 2003 par jnjstau.. (en réponse à cette première citation et à l’info qui y est liée, qui était au sujet de la télé, mais qui s’applique à toute situation de contrôle)
Je ne peux pas être d’accord avec ça... ça me met tellement en colère... je ne veux pas soumettre mes enfants...
Si tu relis les messages dans fil de discussion, et compte le nombre de messages qui sont sur la maman et comment ELLE se sent par rapport aux sentiments des enfants et tous les problèmes qu’ils semblent avoir, il est difficile de croire que le problème de la télé est uniquement propre aux enfants.

J’avais l’habitude de contrôler la télé, de contrôler le régime alimentaire, de contrôler le comportement et de contrôler les pensées (du moins, je croyais que je le faisais). J’ai une formation de psychologue pour enfant... mes pauvres enfants, *soupir*. Je ne suis plus cette philosophie et j’ai été témoin, de mes propres yeux, que la limitation est le problème et non la solution.

Tu n’as même pas besoin d’avoir des enfants intelligents pour qu’ils se régulent d’eux-mêmes de façon efficace. Bon sang, nos chiens le font. J’ai deux chiens qui ont été élevés dans un jardin urbain. Nous vivons maintenant sur plusieurs hectares, et pourtant quand la grille est ouverte, nos chiens prennent le large et partent pendant des heures. J’ai deux chiens qui ont été élevés sur le porche de la maison, sans clôture. Ils ne quittent jamais la cour. Si un chien peut comprendre ça, je pense qu’un enfant a toutes les chances de le faire.

Julie

« S’auto-réguler » est un concept qui pose problème aussi, et ce sujet entier est difficile à appréhender parce que « contrôle » et « régulation » ont été considérés comme des vertus, et pas des abus, pendant si longtemps. – Sandra
Sandra Dodd : Mais pourquoi serait-ce « maîtrise de soi » et pas seulement « aptitude à prendre des décisions consciemment » ?

Quelqu’un d’autre : ça ne serait pas ça. J’utilisais simplement une mauvaise terminologie.:/

Eliminer la terminologie qu’on préférerait ne pas proposer améliore le processus de pensée.

Une centaine de fois ou plus, les gens ont dit « c'est juste de la sémantique » ou « c'est stupide » lorsque je disais « ne dites pas enseigner », ce que j’ai fait depuis des années. Chaque fois que les gens disent « enseigné » ou « enseigner » ils peuvent glisser à nouveau dans toutes les choses liées à l’école et voir le monde à travers des lunettes colorées par l’école. S’ils font ce qu’il faut, mentalement et émotionnellement, pour refondre leurs rapports et ensuite leurs pensées en termes de qui « a appris » quelque chose, alors ils peuvent commencer à voir le monde en termes d’apprentissage.

Le dernier bastion pour certaines personnes est « il s’est enseigné à lui-même... » mais peut-être que cela devrait être le PREMIER à partir. Enseigner est associé à quelqu’un qui POSSÈDE les qualités ou le savoir et qui les passe à ceux qui ne les possèdent pas. Si je m’enseigne à moi-même comment jouer de la guitare, je devrais savoir le faire d’abord. J'ai évidemment appris comment. Je dis aux gens depuis des années que Ymelda Martinez m’a enseigné la guitare. Elle m’a permis de passer du mystère à la compréhension, en une leçon, jusqu’à ce que je pose des tonnes de questions et qu’elle m'indique physiquement quels angles seraient mieux pour mes doigts, et comment appuyer fort et à quelle distance sur les frettes, et comment pincer avec les doigts. J’avais un livre avec les cordes, et ma mère jouait de la guitare (un style différent de celui que je voulais faire – elle jouait au médiator et je voulais jouer aux doigts à la manière folk.

J’ai appris de tout ce qui se trouvait autour de moi, en essayant et en faisant des erreurs, en regardant les autres et en posant des questions.

J'ai absorbé l'information, elle n'a pas été forcée en moi par moi-même ou par quelqu’un d’autre. Je n’ai pas MIS l’information à l’intérieur de moi, je l’ai absorbée en moi.

Et ainsi, « contrôler » et « décider » - contrôle implique que quelqu’un CONNAISSE la bonne réponse et s’il n’est pas « hors de contrôle » ou s’il ne manque pas de « maîtrise de soi », alors il n’y a pas de choix, il va se contrôler lui-même. La prise de décision implique de nombreuses données et réflexions et liberté et discernement.

Sandra


Faire des choix !

Quelqu’un d'heureux au sujet du succès a écrit :

Je ne vous ai jamais dit à vous tous qu’après seulement quelques semaines de télé illimitée notre télé a été décrite comme « ennuyeuse ». Elle est allumée et éteinte et allumée et éteinte. C’est assez marrant de les voir apprendre à se réguler eux-mêmes.
Sandra Dodd répondit :
« Se réguler soi-même » signifie créer une règle et ensuite la suivre soi-même.

Ils ne se régulent pas eux-mêmes. Ils font des choix.
C’est différent. C’est mieux !



« Auto-régulation »

Un étudiant zen dit : « Mon professeur est le meilleur. Il peut passer des jours sans manger. » Le second dit : « Mon professeur a une excellente maîtrise de soi. Il peut passer des jours sans dormir. » Le troisième dit : « Mon professeur est tellement sage qu’il mange quand il a faim et qu’il dort quand il est fatigué. »

-=- Je ne suppose pas qu’elle puisse « s’auto-réguler. » -=- Je suis contente que ce terme ait été mis entre guillemets. Je n’ai jamais vraiment apprécié l’idée d’auto-régulation. La régulation concerne les règles – créer et appliquer des règles. J’aime l’idée que les enfants vont trouver un équilibre. Ce qui m’a aidée à passer de mes réactions épidermiques de « qu’est-ce que ma mère ferait » (quand mes enfants étaient bébés, je cherchais de façon consciente à changer la façon dont je prenais des décisions) à essayer d’éviter de prononcer des phrases pour les enfants que je n’aurais pas utilisées pour les adultes. Je ne dis pas de mon mari qu’il auto-régule son temps de loisirs, ou que mes amis auto-régulent leur régime ou que ma sœur auto-régule son ménage.

Les gens viennent ici et disent « je leur donne la liberté, quand vont-ils s’auto-réguler ? » et je pense (même si je ne demande jamais) qu’ils pensent « Quand va-t-il faire les choses que je lui aurais dit de faire si je l’obligeais à faire des choses ? ». Certains unschoolers plus récents attendent de la même façon que leurs enfants leur demandent à apprendre la biologie, ou se réveillent un matin motivés pour écrire un rapport sur un livre.

Je pense que l’utilisation de « auto-régulation » vient d’un manque de clarté ou de compréhension. Je ne vais pas continuer à y penser et remarquer comment c’est utilisé. N’importe qui sait d’où ça vient à l’origine ? Est-ce un terme commun dans un domaine particulier, médical peut-être ?

Sandra

Brefs morceaux d’une discussion sur le thème « mon professeur est si sage... » cité ci-dessus, novembre 2010, quand j’ai été créditée pour la citation :
https://justaddlightandstir.blogspot.com/2010/11/choosing-to-make-choices.html (en anglais)

Bela Harrington m’a envoyé cette petite histoire, et je ne suis pas sûre d’où elle la tient, mais je l’ai citée avec joie. « Maîtrise de soi » est liée à être mauvais, et à la défaillance. Les choix, cependant, sont faits de pensée, de pouvoir et de liberté ! (Oh, je devrais sauvegarder ça !)


(de « multimomma/autismhelp »):

Ah... je voulais dire quelque chose à propos de l’auto-régulation. Comme j'ai un enfant qui possède un handicap au niveau de la régulation, je pensais que si cela vous intéressait, je pourrais vous parler de l’auto-régulation dans les cas médicaux. ☺ L’auto-régulation se rapporte à la capacité du corps de sentir les besoins et, en grande partie, d’y répondre automatiquement. Donc, si vous commencez à être déshydraté, vous ressentirez la soif, si votre taux de glycémie baisse, vous aurez faim, et si votre température intérieure est trop élevée, vous commencerez à transpirer. Consciemment, l’auto-régulation consiste en des choix que l’on fait quand on ressent faim, soif, fatigue, chaud, froid, etc. En ce qui concerne la télé, la lecture, les jeux, l’apprentissage cité ici, je dirais que l’auto-régulation est juste un autre moyen de répondre aux besoins du cerveau. Besoin de stimulation? Tu choisis ce qui stimulera le cerveau. Des études ont montré que certaines personnes ont de gros problèmes de frissons (ha... on a beaucoup regardé Nemo ces derniers temps).

Une partie de l’autisme de Breanna consiste en une dysfonction de l’auto-régulation. Son cerveau crée une sorte de court-circuit, et soit a) elle ne peut pas trouver ce dont elle a besoin pour la régulation, soit b) elle est coincée dans une auto-régulation dont elle ne veut plus, mais elle ne peut pas s’arrêter. Je suis sûre que ceux d’entre vous qui n'ont pas d'expérience dans le monde de l’autisme ont déjà vu cela dans les films ou à la télé. Un exemple évident est le fait de se balancer, etc. Cela sert un objectif pendant un temps, stimulant et régulant le cerveau, mais interfère au bout d’un moment sur la marche, le fait de se nourrir, le repos. Quelques fois, le balancement survient parce qu’elle a besoin de quelque chose, mais ne peut pas trouver un moyen d’assouvir ce besoin. Dans son cas, on a passé un long moment à améliorer sa boîte à outils, pour ainsi dire, afin qu’elle ait plus de moyens pour répondre à ses besoins, et pour atténuer son stress pour qu’elle puisse pratiquer des stimulations alternatives.

Melissa


Caren, sur la liste UnschoolingBasics, répond à la personne dubitative suivante :

Je trouve toujours difficile de croire que laisser les enfants totalement maîtres de l’électronique pendant des mois entiers puisse les aider à apprendre la maîtrise de soi. Y a-t-il quelqu’un qui en a vu le résultat final ?
Je ne veux pas être brutale, mais... comment peux-*tu* en le contrôlant enseigner à quelqu’un le contrôle de *soi-même* ? J’ai été « disciplinée » enfant – ce qui signifie que quelqu’un d’autre contrôlait mes actions (autour d’eux en tout cas) par la coercition et les punitions. Je n’ai *pas* appris à me discipliner moi-même. J’ai appris à ne pas avoir confiance et j'ai appris l’aliénation à ce parent. Peut-être encore plus blessant, j'ai appris à ne pas avoir confiance en ma voix intérieure. Cela m’a pris des années (et des années, et des années) pour retrouver cela. « Le résultat final » de ne pas limiter les jeux, la télé, etc. c’est que mes enfants apprennent à écouter *leur propre* jugement sur combien est *trop*. Ils apprennent ce qu’*ils* aiment apprendre, pas ce que je pense qu’ils pourraient apprécier.

Et le résultat final, pour moi, ce n’est pas qu’à la fin ils regardent ou jouent moins. C’était le cas, jusqu’à ce que je comprenne vraiment ce qu’est l’apprentissage naturel. (Et quand je diabolisais encore la télé) j’avais l’habitude de penser « OK, si je « les laisse » regarder tout ce qu’ils veulent, au bout d’un moment ils en seront fatigués et ils feront autre chose ». Maintenant, l’expression « les laisser » me semble étrangère, et j’ai l’attitude d’espérer que ce qu’ils font leur apporte de la joie, qu’ils regardent la télé, jouent aux jeux vidéos, construisent une ville en Lego ou jouent dehors.

C’est un peu difficile d’expliquer comment ce changement est survenu, mais le mot « permettre » me vient à l’esprit. Je lâche prise, puis je lâche prise un peu plus, et dans le processus, j’ai découvert une connexion plus profonde avec mes enfants que je ne le croyais possible... et à cause de tout le travail intérieur nécessaire, une connexion plus profonde avec moi-même.

Gassho~
Caren

J’ai commenté au sujet du « résultat final » ici (en anglais) – Sandra.

Comment éviter d’essayer de contrôler les maris, en ce qui concerne l’apprentissage naturel (de De/Sanguinegirl) :
Tu peux suggérer un chemin ou inviter ton conjoint à apprécier ce chemin de l’apprentissage naturel avec toi, en espérant qu’il choisisse de venir avec toi, mais si tu le pousses vers ce chemin, il est fort probable que tu rencontreras de la résistance. Plus tu pousses fort, plus la résistance que tu risques de rencontrer sera grande – au point que la personne que tu pousses aille dans la direction opposée, fort probablement à la première occasion. Si tu arrives à le mettre sur le chemin et que tu lui fais remarquer chaque caillou, brindille, racine et bosse qui se trouve sur le chemin, que tu essaies de lui faire éviter tous les obstacles possibles, que tu lui fais remarquer quand il a trébuché ou ce qu’il a raté et où il *aurait dû » aller et comment il aurait dû agir pour éviter de trébucher, j’imagine qu’il n'aura pas envie de voyager avec toi très longtemps. Il est assez facile de voir toutes les erreurs, mêmes minuscules, et tous les faux pas potentiels si tu 1) les cherches et 2) regardes par terre où tu poses le pied. Une façon bien plus plaisante et efficace de traverser ce chemin est de jeter un coup d’œil bref et superficiel à l’état du chemin et de regarder devant, vers l’horizon – vers l'endroit où on se dirige et non de « chercher les ennuis possibles » à chaque pas.

J’avais bien plus de chance de faire ça avec mes enfants : leur donner un « état général des choses » (le chemin a l’air boueux et un peu glissant ou c’est plein de bosses ici – facile de se prendre les pieds dans une racine) et continuer dans la joie de l’apprentissage naturel *ou* un vrai chemin de randonnée. Avec Dave je restais tout près... je sautais à chaque faux pas possible, « Lève le pied ici ! » ; « Ne marche pas de ce côté, ce n’est pas par là que j’irais ! » ; « Maintenant, tu vois, si tu avais marché là où je t’ai dit, ça ne serait pas arrivé ! ». Beurk. Pas dans les vrais chemins de balade, ça aurait été idiot. Comment j’ai pensé que ça semblerait moins bête de faire ça avec notre chemin sur l’apprentissage naturel, je ne sais pas. Ça génère du ressentiment, ça chasse le plaisir loin de nous, ça interfère avec les découvertes réelles que la personne fait sur son propre chemin. C’était *tellement* dur pour moi de me relaxer et de me taire, et de laisser mes enfants et leur père trouver leur propre relation. Pourquoi ai-je pensé que je savais comment quelqu’un « devait » être un père? Je ne sais pas ! Comment j’ai pensé que je savais mieux de quelle façon leur relation *devait* se dérouler, je ne sais pas. Tout ce que j’ai fait, c’est interférer dans leur relation et l’empêcher de se développer – et même, parfois, y faire obstacle et la défaire.

Je continue à penser que le conseil que j’ai trouvé dans les groupes sur l’apprentissage naturel est encore valable : trouver une sortie. Trouver d’autres moyens de canaliser cette pulsion, ce désir, ce presque-instinct. Le rendre *utile* quelque part où il sera utile – ou au moins, où il ne fera aucun mal. L’utiliser comme un passe-temps, faire revivre un hobby pour lequel il pourrait être utilisé, en *commencer* un, punaise ! Trouve un ami qui veut bien être le récepteur de cette énergie et quand tu trouves que ça commence à vouloir sortir, contacte cet ami et laisse-le aller ! Trouve des petites choses à trier et à classer par catégorie. Broderie. Ecriture. N’importe quoi qui requiert ta concentration, ton attention au détail et qui satisfait ce besoin urgent de « ça doit être ‘juste comme ça’ ». Ça va être dur au début, mais ton partenaire et tes enfants seront plus heureux grâce à cela, et cela les fera prendre le chemin qui est juste pour *eux*.

- De
- Janvier 2009
- (non publié ailleurs)
Réponse d’un lecteur à ce que De a écrit ci-dessus :

Wahou. Puissant. Ce message devrait être intitulé « Comment éviter d’essayer de contrôler son conjoint », cependant. Parce qu’à cette époque l’année dernière, moi, le mari, j'essayais de contrôler ma femme, et je faisais exactement les choses mentionnées dans cet article, en mettant en pièces presque chaque conversation et interaction qu’elle avait avec mon fils. J’étais allé un peu plus loin qu’elle dans mes lectures sur la philosophie de l’apprentissage naturel (elle se concentrait sur l’attachement bébé/bambin), et pour la comprendre j’avais besoin d’en parler beaucoup. Mais ma façon d’en parler c’était de la critiquer *elle* et ses actions. C’était tellement, tellement facile de voir comment *elle* ne comprenait pas / n’appliquait pas les principes de l’apprentissage naturel. Au printemps dernier, on a fait appel à un conseiller matrimonial, et c’est la première chose qui est sortie dans nos sessions. Elle avait l’impression d’être microgérée et constamment surveillée, et c’était un problème très important et lourd pour elle. Une fois que j’ai compris les effets que cela avait sur elle et sur notre relation, j’ai fait marche arrière complètement. Quand je la voyais faire quelque chose qui ne me plaisait pas, je faisais une introspection en moi d’abord. C’est quelque chose que je savais faire intellectuellement depuis des années... si un aspect de quelqu’un d’autre vous ennuie, cela vous indique le point de déclenchement en vous. Mais je n’avais pas vraiment « compris » cela jusqu’à ce que je commence à pratiquer l’apprentissage naturel. Et maintenant, ça vient très facilement.

Une autre information très utile, c’est le livre « Comment améliorer votre mariage sans en parler ». Ça m’a donné les moyens de vraiment me concentrer sur MOI et d'oublier toute illusion de contrôle sur ma femme. Notre maison est plus paisible à 100 %, et les conflits liés à notre deschooling (note de la traductrice : deschooling est le temps nécessaire pour ne plus réagir scolairement à la façon dont on apprend les choses) et à la pratique de l’apprentissage naturel en général sont bieeeeeeeen plus facile à discuter et à résoudre. Notre « compte en banque » de confiance a presque atteint le niveau zéro, mais maintenant, il déborde.

Brad, à Boulder, au Colorado


Entre négligence et contrôle

Posté sur Always Learning, janvier 2011, par moi (Sandra), avec lien sur cette page (Contrôle) : Une personne pour qui l’apprentissage naturel est un concept nouveau m’a posé une question avec une autre connexion selon moi, et voici ma dernière réponse :
Il y a un groupe de mères [dans cette partie du monde] qui font un genre de secte séparatiste (en fait... « secte » n'est pas le bon mot pour ça...) de l’apprentissage naturel, et elles utilisent le terme « consensuel » pas mal, et aussi « autonomie ». Je parie que leurs enfants sont corrects, mais les termes sont problématiques pour la façon dont j'en parle (tout comme pas mal de ceux qui en général m’accompagnent). Donc, il y a une différence philosophique. Si vous rencontrez ce groupe, s’il vous plaît recherchez plus de renseignements que ce qu’il fournit, parce que je pense que ce qu’ils font en partie c’est défendre les pratiques de parentage qui ont mis en échec l’apprentissage naturel dans d’autres familles.

Voici un peu d’humour à lire. Comme très souvent les blagues tombent souvent en plein dans le mille. How to Screw Up Unschooling (en anglais)

Une phrase de cette page est « la négligence déguisée en liberté » et répond en quelque sorte à ce que cette condition occasionnelle, ce groupe... semble (me semble, parfois) mettre en pratique « ce contrôle déguisé en accord ».

Pour les gens sur cette liste pour qui ces idées sont nouvelles, un autre lien ici : Balance (en anglais)

Je crois que trouver l’équilibre est probablement la chose la plus difficile. Il est facile de faire une caricature extrême d’ « une personne qui pratique l’apprentissage naturel » plutôt que de trouver un moyen de vivre l’apprentissage naturel. Quelqu’un récemment nous assurait qu’elle « le faisait », mais quand quelqu’un vous dit « ça y est, tu as trouvé l’équilibre sur ce vélo » ça n’a pas d’intérêt si le vélo tombe. Il y a faire, et il y a être, et il y a « la chose », et la raison de l’existence de cette liste et de son essor, c’est que ces idées (faire, être, « la chose ») vivent dans le royaume de la philosophie, de l’examen des idées, de la suppression des erreurs et des idées fausses.

La moitié de mon être dit « dommage » et l’autre dit « cool ! » Et ainsi, au point de rencontre des deux, nous continuons à discuter l’apprentissage naturel.

Sandra


Révisé par Catherine Forest le 15 mars 2013.

Attitude et apprentissage naturel Voir et éviter la négativité More in French

Titre par Holly Dodd